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Culture Scènes La comédienne subjugue dans la pièce mise en scène par Alain Françon, partition follement virtuose de Thomas Bernhard qu'elle joue tout en nuances, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris. Article réservé aux abonnés « Il n'y a rien de plus fort que de jouer un monstre. Et, évidemment, rien de plus fort que de ne pas le jouer comme un monstre… » Sur la scène du Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris, Catherine Hiegel est Vera, personnage d' Avant la retraite comme seul l'auteur autrichien Thomas Bernhard pouvait en écrire: démesuré, obsessionnel, théâtral jusqu'au vertige. Et l'on a beau savoir qu'elle est, à 75 ans, l'une de nos plus grandes actrices, la Hiegel subjugue dans cette partition follement virtuose, qu'elle joue tout en nuances. Peu d'actrices, comme elle, peuvent habiter un plateau de théâtre comme un royaume où elles imposent leurs lois mystérieuses et impalpables, comme un champ magnétique où leur corps, leur voix, leur être profond tissent l'air ambiant de résonances profondes.

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En attendant "Avant la retraite" - épisode 1 from Groupe Merci on Vimeo. Les dernières places sont à vendre uniquement au guichet du théâtre, par téléphone 05 32 09 32 35 (du mardi au vendredi de 13h30 à 18h30). Perturbation au Théâtre Sorano Proposition est faite au Groupe MERCI d'occuper le Théâtre Sorano durant le mois de Mai 2018. Gageons que ces perturbateurs, ces profanateurs d'espaces, ces désobéissants sauront entretenir au mieux, dans nos têtes, le régime de crise si bénéfique à la création. C'est le souffle suspendu que les clefs du théâtre leur seront remises avec la confiance qu'ils répondront, sans rechigner, à l'injonction de déranger nos habitudes de confort et de nous faire découvrir le Théâtre Sorano autrement… Une des pièces les plus cruellement décapantes de Thomas Bernhard. Un ancien directeur de camp de concentration, aujourd'hui juge à la veille de sa retraite, s'applique à une fête clandestine pour commémorer le jour de la date anniversaire de la mort d'Himmler, haut dignitaire de l'époque nazie.

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Avant elle, il y a eu Christine Fersen, camarade de Hiegel à la Comédie-Française pendant trente ans, il y a eu Jeanne Moreau dans Le Récit de la servante Zerline, mis en scène par Klaus Michael Grüber en 1986. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Théâtre: « Avant la retraite », le carnaval des monstres de Thomas Bernhard Une reine de la scène, donc, qui, pourtant, a collectionné les rôles de servantes, depuis le début, chez Molière, Marivaux, Goldoni ou Genet. « On a longtemps été prisonniers des emplois, au théâtre, et mon physique n'était pas celui d'une jeune première, observe-t-elle. Mais cela ne m'a pas gênée: ces rôles sont souvent plus complexes que les autres, ils sont remplis de zones d'ombre passionnantes. » « Remuer les ondes de la conscience humaine » La Hiegel a aussi joué les rebelles, les insoumises, les femmes « à côté », les Mère Courage, chez Koltès, Brecht, Copi ou Lagarce. Elle a accueilli la proposition que lui a faite Alain Françon de jouer Vera avec une joie de combattante, elle qui adore Thomas Bernhard, dont elle a monté elle-même les Dramuscules, en 2013.

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Attaquant violemment son Autriche natale et son histoire, Bernhard témoigne aussi de nos sociétés occi... Lire l'article sur PublikArt Image de la critique de Cultures SNES-FSU Dénonciation féroce d'une Autriche qui ne regrette rien de son passé Par Micheline Rousselet La pièce de Thomas Bernhard avait provoqué un scandale lors de sa création à Vienne en 1979. Il y fait avec une ironie féroce la peinture d'une société autrichienne où persistent l'antisémitisme et l'admiration pour le nazisme. Ce portrait de famille est pour Thomas Bernhard l'occasion de régler ses comptes non seulement avec ce pays qui n'assume rien de son passé, mais aussi avec une société où la bonne conscience de la bourgeoisie ne masque... Lire l'article sur Cultures SNES-FSU Image de la critique de Les Trois Coups lundi 10 janvier 2022 « Avant la retraite », un huis clos terrifiant Par Léna Martinelli Un huis clos terrifiant orchestré de main de maître par Alain Françon. Un spectacle qui a reçu le Grand Prix du Syndicat de la critique 2020....

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Une société toujours travaillée par ses vieux démons Parfois, on s'attend au pire, mais on a tort, car c'est bien pire encore qui arrive. Rudolf, ancien officier nazi reconverti en respectable président de tribunal, s'apprête à prendre sa retraite au terme d'une carrière exemplaire au service du droit et de la justice. La pièce se déroule le 7 octobre, jour de la naissance de Himmler, auquel notre héros voue une admiration sans faille. Chaque année, il célèbre cet anniversaire comme il se doit entraînant sa soeur Vera dans un duo d'amour-haine hallucinant. Tout est prêt, l'uniforme, les accessoires, le repas… Cette grande plongée orgiaque dans le passé pourrait donner lieu à un bonheur idyllique, sans la présence de sa seconde soeur, Clara, qui les observe, enfermée dans son silence paralysé. Que l'on n'attende ni retenue ni mesure dans cette pièce traversée de bout en bout par un humour ravageur. Plongée en apnée dans les recoins les plus nauséabonds de la bonne conscience et de l'hypocrisie d'une société toujours travaillée par ses vieux démons.

La scène de feuilletage de l'album de photo est sans doute un des plus beaux exemples de ce que la cruauté peut offrir au théâtre « comme c'est joli ces arbres-là, quel charmant paysage » s'extasie Véra en examinant une photographie du camp. Le jeu exceptionnel de Catherine Hiegel donne à Véra son onctuosité, son effarante mauvaise foi et sa vraie tendresse incestueuse, maternelle et dévoratrice. Une femme dont les phrases lapidaires disent toute la monstruosité que peut contenir un humain. La mise en scène (ainsi que les éclairages et la musique) offre ce qu'il faut de sobriété et de retenue, ménageant une sorte d'hystérie feutrée qui sied particulièrement à ce huis clos familial. Quelques réserves On connait la manière théâtrale de Thomas Bernhard, la succession de ses longs monologues, ses répliques répétitives et le caractère obsessionnel du propos, au risque de patiner un peu, ce qui est le cas ici. Le tiers, incarné par la sœur paralysée, Clara, est finalement peu fonctionnel et donc peu justifié.

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