PARIS (Reuters) - François Hollande exclut, dans une interview à paraître jeudi, de financer par une nouvelle taxe ou un nouvel impôt la transition énergétique, mesure phare de son quinquennat, estimant que cette charge devait être assumée par les consommateurs pour plus d'équité. "Il n'est pas question de créer un impôt ou une taxe supplémentaire", indique le chef de l'Etat dans un entretien publié dans plusieurs titres de la presse régionale du groupe Ebra. "La transition énergétique ne doit pas être un prétexte pour augmenter les prélèvements. François Hollande à Vitry-le-François sur le thème de la transition énergétique. " "Je m'y refuse. Il n'est pas question non plus que des contribuables payent pour les gaspillages et les pollutions qui ne sont pas de leur fait", ajoute-t-il. Promulguée cette semaine, la loi sur la transition énergétique contient un amendement programmant un quasi quintuplement de la fiscalité sur le carbone en 15 ans. Prié de dire si elle serait payée par les consommateurs plutôt que par les contribuables, François Hollande a répondu: "Oui.
La suite après la publicité Une "cause nationale" et un "projet pour le pays", a-t-il encore insisté. Il a même rappelé avec conviction tous les risques qu'induisaient le réchauffement climatique sur les flux migratoires le partage des richesses en se référant aux "bonnes feuilles" du rapport du Giec qui va être publié sous peu. Fessenheim fermera Il y a les mots, forts, vibrants parfois, mais il y a cette fois aussi l'énumération explicite des actes à venir. Hollande transition énergétique film. Manifestement, beaucoup d'arbitrages pris dans les dernières semaines ont accéléré le verdissement du logiciel de François Hollande jusque-là empêtré dans des explications de textes sur la fiscalité qui ne convainquaient plus grand monde. A la conférence environnementale, Hollande semble donc avoir trouvé un bout de l'horizon qui lui manquait cruellement. A commencer par celui de la loi de transition énergétique qui n'avançait qu'en crabe ou à reculons et dont on ne savait plus bien quand elle passerait devant les parlementaires. Elle "sera débattue, dit le Président, à l'Assemblée Nationale avant l'été prochain et devra être adoptée au plus tard avant la fin 2014".
Nicolas Hulot, ex-candidat à la primaire EELV devenu l'envoyé spécial du président Hollande "pour la protection de la planète", synthétise sur BFMTV: "Il y a de bons signaux et des choses concrêtes. Maintenant, j'ai appris à me méfier. Plutôt que de critiquer en permanence, les hommes politiques doivent construire, amender et enrichir" les projets de loi qui verront le jour après cette conférence. La vraie transition écologique attendra Mais les annonces présidentielles n'augurent pas une révolution écologique pour la France. "Si la parole (de François Hollande est belle, elle n'a engagé à rien de nouveau ni de concret", se désole France Nature environnement. Transition énergétique : état des lieux franco-allemand | Connaissances des énergies. L'organisation salue certes "l'objectif de diviser par deux la consommation d'énergie d'ici 2050", mais elle déplore que la transition énergétique telle que voulue par l'Elysée ne soit qu'une frêle esquisse de ce qu'elle pourrait être. L'ONG liste les manques: rien sur l'économie circulaire, peu d'avancée sur l'efficacité énergétique des bâtiments, "pas de calendrier pour les 50% de nucléaire en 2025", proposition de fiscalité carbone "pas suffisante à elle seule pour assurer une fiscalité écologique", rien sur l'eau ni sur la gestion des mers... Greenpeace déplore de son côté le double discours de François Hollande.
Les divergences portent notamment sur l'évolution de la consommation énergétique. La « synthèse » finale reprend un objectif de réduction de 50% de la consommation d'ici à 2050 tout en soulignant que certains acteurs, dont les entreprises, le jugent excessif et en proposent un plus modéré de - 20%. Autre sujet à trancher pour le gouvernement: la mise en musique de l'engagement de François Hollande de faire passer de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité. Politique énergétique de François Hollande : le bilan, c'est maintenant - Contexte. Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, s'est réjoui de voir que la « quasi-totalité du texte a été préservée », tout en reconnaissant que « le document final n'aura que la valeur que le gouvernement voudra lui donner ».
Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement L'objectif est de réduire de 50% la consommation d'énergie finale de la France à l'horizon 2050 et de diminuer de 30% de la consommation nationale d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) d'ici à 2030. La condition: un Etat plus puissant face au nucléaire d'EDF. Les moyens: un "programme massif de rénovation thermique". Le financement: une fiscalité carbone "juste et efficace". Baisse de la TVA rénovation et subvention des travaux Le chef de l'Etat a notamment annoncé que la TVA sur les travaux d'isolation thermique descendrait à 5% en 2014, au lieu de remonter de 7% actuellement à 10% comme prévu. Cette mesure, qui est une victoire pour les professionnels du bâtiment qui la réclamaient au même titre que les bailleurs sociaux, coûtera 750 millions d'euros. Ce n'est que le manque à gagner du non relèvement à 10% du taux de TVA. Globalement, la TVA réduite à 7% pour les travaux de rénovation représente un manque à gagner pour l'Etat de 5, 3 milliards d'euros par an par rapport au taux normal, selon le jaune budgétaire annexé au projet de loi de finances de 2013.
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