Depuis l'entrée en vigueur de la loi ALUR, seules les copropriétés composées de moins de seize lots principaux peuvent encore dispenser le syndic d'ouvrir un compte bancaire séparé. Néanmoins, comme nous allons le voir, cette dispense s'accompagne de plusieurs obligations à l'égard du syndic professionnel. Une dispense qui doit être délimitée dans le temps L'article 29-1 du décret du 17 mars 1967 précise que, dans le cas où l'assemblée générale accorde une dispense d'ouverture de compte bancaire séparé, la résolution doit fixer la durée pour laquelle elle a été donnée. Autrement dit, en l'absence de précision, celle-ci n'est valable qu'un an, devant être représentée lors de la prochaine assemblée générale. À défaut d'une nouvelle question sur ce sujet, le syndic ne bénéficiera plus de la dispense, devant impérativement ouvrir un compte bancaire séparé au nom du syndicat de copropriétaires. Une obligation de sous compte bancaire L'article 18-II de la loi du 10 juillet 1965 modifiée par la loi ALUR précise que même si l'assemblée générale accorde une dispense de compte bancaire séparé, le syndic est tenu d'ouvrir un sous compte bancaire.
Toutefois, les actes qu'il a passés avec des tiers de bonne foi demeurent valables. La dispense n'est désormais possible que dans les copropriétés d'au plus 15 lots. A NOTER: LES DISPOSITIONS INITIALES DE LA LOI ALUR Le projet de loi prévoyait que les syndics auraient pour mission d'ouvrir un compte séparé au nom du syndicat. Il n'y aurait plus eu de possibilité de dispenser le syndic de cette obligation. Le syndic choisissait l'établissement bancaire, sauf décision contraire de l'assemblée générale, qui aurait pu choisir un organisme de son choix.. Le texte comportait quatre autres précisions importantes: - Le compte bancaire ne pouvait faire l'objet d'aucune convention de fusion, ni d'une compensation avec un autre compte. - les éventuels intérêts produits par ce compte auraient été définitivement acquis au syndicat. - Le syndic aurait dû mettre à la disposition du président du conseil syndical une copie des relevés périodiques du compte, dès réception de ceux-ci. - Enfin, il était précisé qu'à l'exception du syndic provisoire, le syndic de copropriété ne pourra avancer de fonds au syndicat de copropriétaires.
Pour en savoir plus: > Recommandation de la Commission des clauses abusives (CCA) relative aux contrats de syndic de copropriété > Des clauses abusives dans les contrats de syndic Virginie POTIRON, Juriste
Et si les tarifs sont élevés chez la banque du syndic, le syndicat des copropriétaires peut changer d'opérateur financier. Si tel est le cas, le syndic ne peut pas demander des émoluments rehaussés à la copropriété.
Le compte séparé est en principe un mode de gestion obligatoire pour une copropriété, principe auquel il est possible de déroger par décision expresse de l'assemblée générale. La loi ALUR du 24 mars 2014 a supprimé cette possibilité de dérogation pour les copropriétés de plus de 15 lots. Pour ces copropriétés, le compte séparé est donc obligatoire. Pour les copropriétés de 15 lots ou moins, pourtant majoritaires, nombreux sont les syndics réfractaires à l'ouverture d'un compte séparé. D'autres ne le font qu'en contrepartie d'une majoration importante de leurs honoraires, s'ils sont professionnels. Pourtant, le compte séparé présente de nombreux avantages. Compte séparé du syndic: une obligation? Compte séparé obligatoire pour les copropriétés de plus de 15 lots Pour les copropriétés comportant plus de 15 lots à usage de logements, la loi ALUR du 24 mars 2014 rend obligatoire l'ouverture par le syndic d'un compte séparé par copropriété (autant de comptes que de copropriétés à gérer). Le syndic verse sur ce compte toutes les sommes ou valeurs reçues au nom ou pour le compte du syndicat ( article 18 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965).
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