On arrive vite à se trouver des affinités avec certains critiques, on repère des noms avec lesquels on est généralement plus d'accord qu'avec d'autres. Plus jeune, je lisais Rock & Folk, j'étais attentif aux écrits de Gorin et Assayas, j'aimais bien Man'uvre également, pour sa mauvaise foi et sa connerie. Personnellement, je n'ai pas à me plaindre, je ne vais pas jouer à l'incompris, je trouve au contraire que j'apprends plein de choses en lisant des trucs sur ce que j'ai fait. Mais je regrette parfois que les rock-critics ne soient pas plus subjectifs, que le « je » ne soit pas plus employé. Guide Musiques : electro, pop, rock, rap... le meilleur de la musique d'hier et d'aujourd'hui sélectionné pour vous par Télérama. Le musicien, lui, s'expose, se met sur un piédestal, il est dommage que le rock-critic ne s'engage pas davantage. »
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Les jeunes essaient de faire comme lui mais ils méprisent les groupes, se servent d'eux, s'amusent à les découvrir en premier pour se faire remarquer et trouver un boulot dans une maison de disques. C'est la crise des ego: les stars, ce sont les journalistes, plus les musiciens. Ils préfèrent écrire sur ce qui va vendre plutôt que sur ce qui est bien. » Suede (Brett Anderson) « En Grande-Bretagne, les journalistes sont de vraies pestes, des peaux de vache, il est impossible de les croire. Je n'ai jamais acheté un seul disque sur la foi d'un critique. La critique rock est exercée par des gens qui auraient aimé être musiciens eux-mêmes. Philippe Manoeuvre : Rock'n'Folk, 50 ans et toutes ses dents ? - YouTube. Certains critiques, comme Nick Kent ou Steve Sutherland (rédacteur en chef du NME), font de leur job un art, ont une vision très large de la musique. Malgré les mensonges, les rock-critics ne me blessent pas, je ne voudrais pas leur donner ce privilège-là. » Dominique A « Il m'est arrivé d'acheter des disques sur les conseils d'un critique, mais je prends leurs conseils uniquement comme les avis d'une personne avec une paire d'oreilles, comme j'achèterais un disque sur les conseils d'un ami.
Onze ans après un premier album solo ou... Lire la suite "London by Night" de Julie London: une crooneuse en intérieur nuit, un suave ralenti François Gorin Pas le genre de beauté qu'on pouvait découvrir au moment où elle apparut. D'abord parce qu'on était à peine né. Puis même, vingt et quelques années plus tard, quand l'objet nous tombait dans le bec à la faveur d'une réédition et qu'on était mûr pour... Lire la suite "Apocalypse" de Bill Callahan, du folk en équilibre parfait Hugo Cassavetti Il y eu la passionnante aventure Smog, bien sûr. Et l'album Sometimes I Wish We Were an Eagle, juste avant (2009). Mais Apocalypse est l'album de Bill Callahan qui s'invite le plus souvent sur ma platine. Critique musique rock and roll. Car il contient tout. Le mystère, l'humour, l... Lire la suite "16 Lovers Lane", The Go-Betweens et l'art de rompre en beauté François Gorin Certains disques tant usés en leur temps donnent encore une sève qui n'a pas seulement le goût de la nostalgie. Celui-ci clôt la première vie des Go-Betweens et c'est leur plus beau.
Paru à l'automne 1971, One Year (1) do... Lire la suite "Free", une alchimie rock torride à faire pâlir d'envie Led Zeppelin Hugo Cassavetti Malgré ses 50 ans passés, le choc du deuxième album de Free est toujours le même: le son percutant, d'une puissance inouïe, d'une sobriété exemplaire, d'une précision implacable, mais qui respire l'instinct, d'une torride animalité. Une musique éter... Critique musique rock.com. Lire la suite "A Distant Shore", Tracey Thorn et la grâce des commencements François Gorin 1982. Tracey Thorn a 19 ans. Elle porte un anorak, arbore une touffe de cheveux à peine assagie sur un visage mince et pensif. Elle ne laisserait personne dire que c'est le plus bel âge de la vie. Elle vient d'enregistrer sept chansons pour tuer le c... Lire la suite "My Beauty" de Kevin Rowland, sublime ovni suicidaire de l'ex-leader de Dexys Midnight Runners Hugo Cassavetti Le leader fantasque de Dexys Midnight Runners nous avait habitués dès ses débuts aux changements de look imposés à ses musiciens, mais le plus radical d'entre tous, il a eu la délicatesse de le garder pour lui.
Des passionnés qui inventent un métier. Du haut de ses 19 ans, Jean-Claude Berthon (1942 -2005), « le premier journaliste rock en France », lance à Nancy Disco Revue, le 28 septembre 1961. Avec pour tout matériel une machine à écrire, un appareil photo acheté à crédit et un tourne-disque Teppaz. Son collègue Jacques Barsamian se souvient aujourd'hui: « Dans le courrier des lecteurs, quelqu'un réclamait un article sur Eddie Cochran. Moi, je connaissais plein de choses sur lui et les pionniers du rock américain. Critique musique rock star. Je l'avais même vu en concert à Londres en février 1960, juste avant qu'il meure dans un accident de voiture. J'ai donc envoyé toute une série de notes à Jean-Claude Berthon. Ce n'était même pas un article! Mais il les a publiées telles quelles, avec mon nom, dans le numéro de mars 1962.
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