» ELLE. La vie était difficile, vous avez eu de graves problèmes de santé. N'avez-vous jamais été tentée de sauter dans le premier avion pour rentrer? Fabienne Verdier. Non, parce que j'ai rencontré chez ces vieux lettrés, auxquels la Révolution culturelle avait interdit de pratiquer leur art, des êtres rares, prêts à prendre tous les risques pour transmettre leurs connaissances. « Lorsque je pose mon pinceau, il m'arrive de ne pas croire à ce qui s'est passé » ELLE. Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez? Fabienne Verdier. Fabienne Verdier | Verdier, Fabienne, Tableau peinture. J'ai d'abord suivi l'enseignement, comme le ferait un musicien qui apprend à jouer Mozart, Bach. Cela faisait dix ans que je vivais en Chine, lorsque j'ai failli mourir d'une intoxication alimentaire et j'ai dû rentrer. Entre-temps, j'avais rencontré, là-bas, mon futur mari, Ghislain. De retour en France, nous nous sommes installés à la campagne. J'étais transformée par ce que j'avais appris et je ne portais plus le même regard sur les choses. Mais, de manière étonnante, ce n'est que récemment, après trente ans de travail, en préparant cette exposition de Bruges, que j'ai eu l'impression d'avoir trouvé.
Techniques mixtes sur toile, un texte et quatre photographies © photo Le Curieux des arts Gilles Kraemer, 2022. Jean Le Gac et la Grande bibliothèque 5 (2007) © photo Le Curieux des arts Gilles Kraemer, 2022. Plaisir de revoir le travail de Jean Le Gac (1936) auquel le Centre Pompidou n'a pas encore consacré une rétrospective plus que largement méritée, un grand et sincère artiste en dehors du circuit des galeries parisiennes. Qui pour le défendre? Quelle injustice à son égard, à sa pratique poétique mêlant image - peinture, dessin, photographie - et texte, dans ses voyages entre réel et imaginaire. Fabienne Verdier Galerie Lelong & Co. Bien loin des jeunes artistes, jouant dans des installations sublimisées par le propos duplicable à souhait du curateur. Bravo à Chantal Colleu-Dumond, avec Plein air, d'avoir offert cette pertinente rétrospective à cet artiste au parcours si singulier, mettant en scène l'histoire du peintre, de sa peinture, de sa relation avec le monde, avec la nature. Comme elle le souligne, je suis sortie de son atelier avec presque 200 œuvres présentées dans les galeries hautes du château.
Une expérience qui l'a métamorphosée. Rencontre avec une femme qui a les pieds dans la peinture et la tête dans les nuages. *Exposition « Fabienne Verdier, l'esprit de la peinture », jusqu'au 25 août. Parution du catalogue « L'Esprit de la peinture, hommage aux maîtres flamands » (Albin Michel). Et aussi: « Fabienne Verdier et les maîtres flamands. Notes et carnets » (Albin Michel) et exposition à la Maison d'Erasme de Bruxelles, jusqu'au 25 août. Prix tableau fabienne verdier pour. « Du jour au lendemain, je me suis retrouvée enfermée dans une pièce, avec des pinceaux » ELLE. Lorsqu'on lit « Passagère du silence », on a l'impression d'une enfance un peu triste. Vous en souvenez-vous ainsi? Fabienne Verdier. Ma mère était un être contemplatif qui a toujours aimé vivre simplement, à l'écoute de la nature. Mon père était férocement curieux de comprendre l'essence des choses. Et moi, j'étais malheureuse à l'école, toujours en train de rêvasser. Et j'ai beaucoup souffert du divorce de mes parents. A l'époque, j'avais 7 ans, les divorces étaient rares, et les bonnes sœurs chez qui j'allais à l'école m'ont alors transférée dans la classe des retardés!
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