Comment reconnaître le conflit de hanche? Une souffrance au niveau de l'aine et irradiant vers l'extérieur de la cuisse et vers le bas en est le principal signe. Parfois confondue avec une tendinite des adducteurs, la particularité de cette douleur est qu'elle diminue avec le repos mais revient dès la reprise de l'activité. Au départ cela a lieu dans un contexte précis (lors d'un roller frontside par exemple) mais la douleur devient ensuite de plus en plus fréquente et met quelques mois à s'installer dans la vie de tous les jours. Une gêne apparaît ainsi lorsque l'on est assis et il devient plus difficile de faire ses lacets, de sortir ou de rentrer dans une voiture, etc. Dans le cadre de cette pathologie, c'est le signe que le labrum a été déchiré et que le cartilage est en train de se détériorer. Cette pathologie touche les sujets jeunes (20-40 ans) et peut conduire à une arthrose précoce dans le cas où elle n'est pas traitée. Cette maladie étant encore peu connue (elle a été décrite pour la première fois à la fin des années 90), il semble important de frapper à la bonne porte pour en être diagnostiqué car le conflit fémoro-acétabulaire est invisible sur les radiographies classiques que l'on réalise en première intention.
Des désinsertions ou des fissurations peuvent apparaître lors des conflits de hanche, ces lésions doivent être réparées dès que possible. Ces lésions traumatiques sont à distinguer des lésions symptomatiques de vieillissement de la hanche survenant dans l'arthrose et qui ne nécessitent pas de traitement particulier. Quels symptômes? Douleurs du pli de l'aine chez un patient jeune et sportif Douleurs lors des mouvements de flexion et dans certaines positions Craquements Blocages de hanche Parfois le diagnostic de pubalgie ou de tendinite des adducteurs a pu être posé par erreur Quel bilan radiologique? Le bilan radiographique standard est le plus souvent normal Le Profil de Dunn montre une bosse ou une anomalie de la cavité acétabulaire L'IRM ou L'arthroscanner précisent les lésions du labrum et du cartilage Traitement chirurgical du conflit L'arthroscopie permet de traiter efficacement les lésions du labrum, de supprimer la bosse (osteoplastie du col du fémur) et au besoin de retoucher la paroi de la cavité acétabulaire (acétabuloplastie).
Il va préciser la topographie des lésions et leur gravité. Il éliminera d'éventuels diagnostiques différentiels. Traitements et indications L'objectif du traitement du conflit est d'une part d'atténuer ou supprimer la symptomatologie et d'autre part de ralentir, voire de stopper le processus arthrosique débutant. Le traitement médical est rarement efficace, il est tenté en première intention de principe. Il associe classiquement les médications antalgiques, anti-inflammatoires et le repos sportif. Les infiltrations peuvent être efficaces temporairement ou en traitement d'appoint. Le traitement chirurgical s'effectue sous arthroscopie dans une grande majorité des cas. Son principe repose sur la correction des anomalies osseuses qui génèrent le conflit et sur le traitement des lésions articulaires qui en découlent. Les résections osseuses sont limitées: on parle d'ostéoplastie de remodelage. Lorsque le labrum présente une déchirure complexe d'allure dégénérative, il est effectué une résection partielle correspondant à la zone lésée.
En fonction de votre morphologie et des lésions diagnostiquées au niveau de votre hanche, ce geste peut être réalisé par une petite voie d'abord antérieure ou sous arthroscopie. • Voir l'intervention en vidéo » La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l'intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s'effectue à l'aide de deux cannes pendant 4 semaines afin de soulager la hanche de votre poids. Il n'est pas nécessaire d'aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute après l'hospitalisation. La reprise progressive de vos activités est votre kinésithérapie. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 4ème mois, mais il faut souvent attendre le 6ème mois pour renouer avec la compétition. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l'anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie: Il est possible que la zone opérée saigne après l'intervention et qu'il se forme un hématome.
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