Elle n'a pas besoin de nous pour se régénérer » explique Steven. « On fait ce métier pour les humains -et on ne devrait pas être dans une telle course à la productivité » souffle-t-il, échelle coincée sous le bras, hâtant le pas vers le prochain cèdre. Il marque une courte pause, puis concède. « Malgré tout, ça reste un beau métier de contribuer à planter des arbres ».
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C'est de l'ordre de dix à vingt fois plus qu'il y a quelques années» nous précise Jérôme Lejeune, technico-commercial à l'Office national des forêts. « L'enjeu est de trouver des essences résistantes au changement climatique qui sont aussi exploitables pour la production de bois, pour la filière construction par exemple». La cinquantaine de personnes qui travaillent avec Sitka sont le premier maillon de cette nouvelle ligne de conduite pour les forêts publiques. Le cueilleur d'arbres. Plus largement, « toutes les récoltes qui nécessitent de la grimpe passent par les mains de Sitka » confirme Jérôme Lejeune. Ces «hommes écureuils» sont donc à l'origine d'une bonne partie des forêts publiques françaises. Depuis une quinzaine d'années, plus de 35 essences ont été récoltés par eux, chaque essence nécessitant des techniques de grimpe et de récolte particulières. Ces grimpeurs-cueilleurs interviennent partout en France, sur près d'une centaine de sites, lors d'une période qui peut s'étendre de septembre à février.
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