La dernière courut chez elle, revint avec de l'eau-de-vie camphrée, se mit à le frictionner, pour faire quelque chose. Mais les deux femmes, dans leur angoisse, étaient exaspérées encore par l'agonie interminable du cheval qui, seul des cinq, survivait, les deux pieds de devant emportés. Il gisait près d'elles, il avait un hennissement continu, un cri presque humain, si retentissant et d'une si effroyable douleur, que deux des blessés, gagnés par la contagion, s'étaient mis à hurler eux aussi, ainsi que des bêtes. Jamais cri de mort n'avait déchiré l'air avec cette plainte profonde, inoubliable, qui glaçait le sang. La torture devenait atroce, des voix tremblantes de pitié et de colère s'emportaient, suppliaient qu'on l'achevât, ce misérable cheval qui souffrait tant, et dont le râle sans fin, maintenant que la machine était morte, restait comme la lamentation dernière de la catastrophe. La bete humain emile zola chapitre 2 analyse film. Alors, Pecqueux, toujours sanglotant, ramassa la hache au fer brisé, puis, d'un seul coup en plein crâne, l'abattit.
Et pour conclure, nous étudierons la vision métaphysique d'un monde irrationnel, dont l'image du train fou dans la clausule du roman, est un symbole que nous rapprochons de l'image schopenhauerienne du monde comme machine signifiant l'alliance du déterminisme et du hasard. Ključne riječi intertextualité, Zola, La Bête humaine, Arthur Schopenhauer, souffrance, ennui, irrationalité de l'homme, irrationalité du monde Hrčak ID: 200284 URI Podaci na drugim jezicima: hrvatski engleski njemački Posjeta: 2. 166 *
Izvorni znanstveni članak L'intertextualité schopenhauerienne dans La Bête humaine d'Émile Zola Daniela Ćurko; Université de Zadar, Obala Petra Krešimira IV/2, HR–23000 Zadar Puni tekst: hrvatski pdf 514 Kb str. L’intertextualité schopenhauerienne dans La Bête humaine d’Émile Zola. 401-420 preuzimanja: 747 citiraj Puni tekst: engleski pdf 514 Kb preuzimanja: 259 Puni tekst: francuski pdf 514 Kb preuzimanja: 187 Puni tekst: njemački pdf 514 Kb preuzimanja: 165 Sažetak Dans cet article, nous analysons l'intertextualité de Schopenhauer dans le roman La Bête humaine de Zola. Nous débutons par l'étude de la problématique de la souffrance et de l'ennui, thèmes schopenhaueriens par excellence, et poursuivons par l'étude de l'irrationalité de l'homme. Ce dernier thème est tributaire de la métaphysique schopenhauerienne, où tout ce qui est, tout étant – qu'il s'agisse de la nature inorganique, de la plante, de l'animal, de l'homme ou de l'Univers entier – n'est qu'un phénomène, qu'une représentation dont l'essence est la Volonté inconsciente. Nous verrons, d'une part, que la plupart des personnages de ce roman zolien sont asservis à leurs pulsions, ce que nous rapprochons de la vision schopenhauerienne de l'homme, marionnette d'une Volonté aveugle, et d'autre part, que l'homme zolien peut être effectivement réduit, comme il le sera dans le regard du héros Jacques Lantier, à « un pantin cassé ».
Et, sur le champ de massacre, le silence tomba.
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