50% des diplômes d'études supérieures sont obtenus par des femmes, pourtant elles n'occupent que 25% des postes de management d'après une étude McKinsey de 2017. Le genre est une variable de l'équation pour les femmes au travail, mais il n'en est pas pour autant une fatalité, à condition d'agir. Et si une partie du chemin vers l'égalité professionnelle passait notamment par une meilleure compréhension et maîtrise des « règles du jeu » au sein du monde de l'entreprise? Femme reussite professionnelle continue. Dans cette chronique Work In Progress du 17 juin 2020, Clara Moley, spécialiste des matières premières, advocate de l'égalité au travail et conférencière aborde les moyens pour les femmes de s'approprier les leviers de réussite au travail, sans honte, ni culpabilité, à travers son livre « Les Règles du jeu » (éditions Dunod, 2020). « J'ai pris conscience très vite qu'il existait deux types de frein pour les femmes au travail. D'abord, les freins qu'on pourrait appeler systémiques, extérieurs, qui sont souvent appelés les biais de genre.
Elles sont huit femmes - PDG, DG, chef, scientifiques, avocate. Huit personnalités de formation, milieu professionnel et de caractère différents qui occupent toutes des fonctions de direction. Toutes les huit ont accepté de se confier aux « Echos », de présenter leur parcours et d'expliquer leur propre conception de la réussite professionnelle. Comme Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne et commissaire européenne chargée de la Justice, et Françoise Grossetête, député européen (« Les Echos » du 2 mars), elles sont convaincues que donner aux femmes toute la mesure de leur talent dans l'entreprise n'est pas seulement une question d'égalité, mais aussi une nécessité économique, comme l'ont confirmé différents travaux du cabinet McKinsey sur ce sujet. Résultat: peu à peu, des femmes s'organisent. Le principal obstacle à la carrière d'une femme ? Son mari - Terrafemina. Si certaines, comme Catherine Ronge, directeur général d'O2 France, ou Emmanuelle Barbara, « managing partner » du cabinet August & Debouzy, avouent que les réseaux féminins ne sont « pas leur truc », d'autres y viennent ou se déclarent, comme Catherine Césarsky, haut-commissaire à l'Energie atomique «très forte sympathisante ».
C'est ce qu'affirment Robyn Ely, Pamela Stone et Colleen Ammerman. Dans un article intitulé Rethink What You "Know" About High-Achieving Women (Repensez ce que vous savez à propos des femmes performantes), publié dans l'édition de décembre de la Harvard Business Review, les trois chercheuses en sociologie tendent à prouver que ce n'est pas le fait d'avoir des enfants qui freine la carrière professionnelle des femmes, c'est avant tout que leur conjoint refuse bien souvent de mettre leur propre carrière professionnelle en stand-by, même quelques mois, au nom de la parité dans leur couple. Les femmes plus enclines à sacrifier leur carrière que les hommes Mais comment expliquer que les femmes fassent une nouvelle fois les frais de ce fameux plafond de verre, et cette fois-ci au sein de leur propre foyer? 25 citations pour les femmes qui entreprennent. Pour comprendre pourquoi la réussite professionnelle des femmes était toujours considérée comme moins importante que celle de leur concubin, les trois chercheuses ont interrogé plus de 25 000 diplômés de la Harvard Business School, femmes et hommes, issus de trois générations différentes: les baby-boomers (49-67 ans), la génération X (32-48 ans) et les Millennials (la génération Y, 26-31 ans).
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