Un objectif très ambitieux, qui pourrait se heurter frontalement aux ambitions de croissance économique de Bordeaux. La question va se poser de façon aiguë dans certains territoires objets de nombreux intérêts (immobiliers, économiques), notamment les forêts de l'ouest de l'agglomération, et les zones humides de la Jallère, autour du nouveau stade. Des projets en carton pour la Jallère? 55000 hectares pour la nature la. (SB/Rue89 Bordeaux) Ce quartier, sur lequel planche actuellement le cabinet de Nicolas Michelin, a d'ailleurs fait l'objet d'un concours dans le cadre d'Agora (voir ci-dessous). Et les principales conclusions de la plupart des projets en lice sont sans appel: pour être bas carbone et résiliente, l'urbanisation devra se fondre dans le paysage, et non plier ce dernier à ses règles. Ce qui n'est pas encore la vision de tous les élus de la métropole, regrette Clément Rossignol-Puech: « Il y a encore un gros travail à faire de compréhension et d'intégration des grands paysages métropolitains naturels. On a redécouvert la Garonne, pas encore la longue façade le long de la Dordogne dont on ne parle jamais.
La première étape de réflexion est menée sous la forme d'un dialogue compétitif en 3 phases, à l'issu duquel 5 lots seront attri-bués aux équipes les mieux disantes. Cette seconde tranche s'échèvera en 2014. Maîtrise d'ouvrage: Communauté urbaine de Bordeaux Equipe: Horizon (Corajoud), Michel Desvignes paysagiste, Hervé Daniel écologiste, André Lortie architecte-urbaniste, SCE BET Dialogue compétitif: 2012 Non retenu en 2ème phase
Il s'agit de prendre possession de la situation actuelle qui est un luxe: un délaissé sur lequel des arbres plantés créent une opportunité pour un projet en partant du logement: un hall qui est une forêt, des logements dans les arbres, des vues dégagées sur le lac et un ensoleillement idéal. 55000 hectares pour la nature film. Les délaissés génèrent une temporalité, des temps intermédiaires, qu'il s'agit d'utiliser et de coudre à l'urbanité existante: l'école, le quartier et au delà les Aubiers. Une casse auto, un (joli) ouvrage technique, un hypermarché, un hôtel F1, une station service, un mac do, un point P… La situation ne paraît pas tout à fait propice aux logements de nos rêves. Oui, MAIS… en partant du logement: un panorama sur un grand paysage vraiment grand (10m NGF), une zone maraichère comme une contrepartie au collectif, un terrain dont il faut anticiper la situation antérieure et des voisins qui peuvent rendre des services en toute aménité…C'est l'embryon de la ville de demain!
Mais on n'a pas encore pris conscience de l'atout que représentent ces grands paysages comme les jalles et la forêt sur la rive gauche, les coteaux sur la rive droite. Il faut que la métropole repense son projet urbain autour de ces atouts, et change son regard. Pour l'instant, c'est balbutiant ». Agora pourrait semer le doute dans certaines certitudes. 55 000 hectares pour la nature - Bordeaux Métropole. Palun 15%, le marais du futur Sponsorisé par EDF, « Bordeaux respire » proposait aux équipes concurrentes d'imaginer en 2050 un aménagement bas carbone du site encore occupé pour quelques temps par la Caisse des dépôts. 4 projets ont été retenus, et sont exposés pendant Agora à la Base sous-marine. Certains se complaisent dans de la SF post-apocalyptique (Axonomia), d'autres planchant sur des propositions tantôt sérieuses, tantôt délirantes et/ou technophiles (le Bocage urbain). Le lauréat est le projet « Palun 15% » – double référence au terme occitan désignant le marais, et à l'effort restant à fournir pour être à zéro émission lorsqu'en 2050, la France aura atteint le facteur 4 (division par 4 de ses émissions de GES).
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